KS2: Allocution - Collège des Fellows de l'APT

Cette session est qualifiée pour 1 crédit LU

En ravageant Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019, le feu a fait fondre les tuiles en plomb de la cathédrale, détruit la charpente de la flèche du XIXe siècle et les toits de la nef et du chœur qui datent en grande partie du XIIIe siècle, et fragilisé les pierres que les flammes ont léchées. L'eau que les pompiers ont dû utiliser pour éteindre le feu a fragilisé encore plus la structure. Pourtant, pour les spécialistes de Notre-Dame, la résistance structurelle de son "squelette de pierre" démontre également l'ingéniosité des concepteurs de la cathédrale gothique et l'habileté de ses bâtisseurs.

À la lumière de l'incendie, de nombreuses personnes dans le monde entier se sont tournées vers Notre-Dame. Cette attention s'est traduite par des dons importants qui n'avaient pas afflué aussi librement avant l'incendie, même si la collecte de fonds pour une campagne de restauration majeure était en cours depuis 2017. Au cours des années qui ont suivi l'incendie de 2019, des architectes, des ingénieurs, des conservateurs, des spécialistes des matériaux, des historiens de l'architecture et surtout des artisans ont travaillé sans relâche pour reconstruire la cathédrale à l'identique. Notre-Dame devrait rouvrir au public d'ici la fin de l'année, un exploit rendu possible en grande partie grâce à un relevé laser en 3D réalisé en 2010 et à un relevé de la charpente dessiné à la main en 2014-2015.

Lindsay Cook (Penn State University), spécialiste de Notre-Dame, historienne de l'architecture, défenseur de la préservation numérique et traductrice, se penchera sur les nombreuses leçons tirées de l'incendie de Notre-Dame en matière de technologie de préservation. Elle proposera des moyens pour que la conservation et la restauration de cette restauration éminente et bien financée serve de pont entre les sites du patrimoine culturel, en particulier ceux qui ont été historiquement négligés ou sous-financés