L'accès aux bâtiments anciens étant limité, les campagnes expérimentales se concentrent sur l'essai d'échantillons reproduits pour représenter au mieux l'environnement bâti, notamment en utilisant les mêmes recettes de mortier et les mêmes techniques de construction traditionnelles, mais avec des matériaux d'aujourd'hui. Ces expériences sont essentielles pour recueillir des informations sur les caractéristiques des matériaux, souvent nécessaires dans les projets de réhabilitation. Cependant, les matériaux modernes ne peuvent pas reproduire parfaitement les conditions des bâtiments anciens et peuvent avoir des effets désastreux lorsqu'ils sont utilisés de manière incorrecte dans des applications de conservation. Le choix des bons matériaux dans les interventions est crucial ; dans la course pour répondre aux exigences contemporaines, les raccourcis peuvent avoir des conséquences involontaires sur la compatibilité des matériaux. Cette présentation étudie l'incompatibilité structurelle du mortier dans le cadre d'un projet de recherche en cours à l'Université McGill, en mettant l'accent sur les solutions permettant de répondre aux exigences contemporaines. Cette recherche a permis d'intégrer des tests sur des matériaux prélevés sur des bâtiments existants ainsi que sur des échantillons reproduits, utilisant de nouveaux matériaux et des matériaux traditionnels. Les matériaux prélevés des bâtiments anciens et patrimoniaux de Montréal fournissent des informations utiles sur les caractéristiques et les propriétés des matériaux que nous rencontrons sur place. Les échantillons reproduits utilisent des matériaux modernes, notamment des briques pressées à la main et un mortier de restauration à base de chaux affaibli, dont les propriétés sont similaires à celles des matériaux anciens et qui sont construits selon des techniques traditionnelles. Les échantillons reproduits donnent également un aperçu de la manière dont les matériaux modernes pourraient se comporter dans le cadre d'une intervention. Des essais expérimentaux ont été menés, notamment des essais de compression diagonale et des essais de compression uniaxiale de prismes de maçonnerie. Les résultats de ces tests peuvent montrer à quel point nos matériaux modernes peuvent agir différemment et changer complètement le comportement de la maçonnerie. Les anciens matériaux présentent une faible résistance mais une grande capacité de déformation, tandis que les nouveaux matériaux présentent une grande résistance mais un comportement parfois explosif. Cette campagne, motivée par la compatibilité structurelle du mortier, soulève d'autres questions quant à savoir si nos conceptions d'intervention se comportent comme nous l'avions prévu. Cette présentation se penche sur les résultats de la campagne expérimentale et sur les impacts potentiels de l'incompatibilité du mortier dans les mesures d'altération en posant des questions telles que: - Pourquoi les tests typiques d'affaissement et de compression ne nous donnent-ils pas une vue d'ensemble - Comment le mortier de restauration se comporte-t-il à long terme dans les projets de préservation ? - Notre recherche vise à améliorer la compréhension du comportement des anciens bâtiments en maçonnerie non armée de l'Est du Canada grâce à la caractérisation des matériaux et des structures et à continuer à réduire les obstacles auxquels sont confrontés les praticiens et les chercheurs qui travaillent sur ces structures.
Learning Objectives:
À l'issue de la formation, le participant sera en mesure de discuter des conséquences potentielles de l'utilisation de matériaux incompatibles sur le comportement structurel.
A l'issue de cette formation, les participants seront en mesure de définir l'importance de l'adaptation de matériaux d'intervention compatibles pour les applications de réhabilitation, de renforcement et de modernisation sismique.
A l'issue de cette formation, les participants seront en mesure de comprendre les défis associés à la réalisation d'essais expérimentaux destructifs sur des bâtiments anciens en maçonnerie non armée (MNA) et les limites des données disponibles sur les caractéristiques de leurs matériaux.
A l'issue de cette formation, le participant sera en mesure d'identifier comment prélever des échantillons dans des bâtiments existants pour les tester en laboratoire.