(CS4.3) Trouver un terrain d’entente : accès sans obstacle et conservation du patrimoine

Les engagements pris dans le cadre de la loi sur le Canada accessible, notamment l'élaboration de normes nationales d'accessibilité, visent à "réaliser un Canada sans entraves d'ici à 2040". De même, les normes et réglementations municipales et provinciales concomitantes affichent des ambitions comparables. Alors que les professionnels impliqués dans la création et l'amélioration de l'environnement bâti s'intéressent à l'accessibilité depuis un certain temps, dans le domaine de la conservation du patrimoine, l'élimination des obstacles est trop souvent mise en conflit, voire en opposition directe. Cette présentation vise à repositionner l'opposition perçue comme une opportunité et à explorer le potentiel d'une conception confiante, fondée sur une approche de la conservation du patrimoine et de l'accès sans barrière basée sur les valeurs, afin de trouver un terrain d'entente. À travers une perspective analytique sur une série de projets exemplaires, nous explorons les approches, les méthodologies et les principes déployés pour intégrer des itinéraires d'accès et de navigation inclusifs de manière à renforcer le caractère et la viabilité des sites patrimoniaux. La clé de l'inclusion est la priorité donnée aux interventions d'accès passif qui améliorent l'accessibilité sans compromettre l'intégrité architecturale des bâtiments historiques. Les exemples vont de la suppression d'une simple marche à l'entrée à une stratégie globale repensant les déplacements dans un bâtiment universitaire complexe du XIXe siècle. Ces solutions témoignent non seulement d'une sensibilité à la valeur historique et esthétique des structures, mais soulignent également le potentiel des éléments de conception passive pour répondre aux exigences fonctionnelles. En conclusion, les projets présentés montreront comment la conception peut être utilisée efficacement pour combler le fossé entre la préservation historique et la nécessité d'un accès inclusif, en démontrant que les bâtiments historiques peuvent être adaptés pour répondre aux besoins du plus grand nombre d'utilisateurs tout en conservant leur patrimoine culturel.