(CS2.4) Solutions de conservation durable : perspectives expérimentales sur la réutilisation de briques anciennes dans la construction moderne

Le changement climatique s'est accéléré au cours des dernières décennies, entraînant une augmentation notable de 1,7°C de la température moyenne au Canada au cours des 50 dernières années. La mise en œuvre de stratégies de réutilisation des matériaux provenant des anciennes structures de maçonnerie présente un énorme potentiel de réduction de l'accumulation des déchets et de lutte contre les effets du changement climatique, en particulier dans l'est du Canada. Le secteur canadien de la construction, de la rénovation et de la démolition (CRD), qui représente plus de 80 % des déchets solides, offre d'importantes possibilités d'intervention. Cette étude porte sur les briques d'argile couramment utilisées dans les façades et examine leurs propriétés mécaniques et environnementales. Les vieilles briques provenant de bâtiments déconstruits à Montréal (Québec), datant du 19e siècle, sont comparées aux nouvelles briques utilisées dans la construction moderne au Canada. Divers essais normalisés destructifs (DT) et non destructifs (NDT), notamment des essais de compression uniaxiale et de flexion trois points, ont été effectués sur plusieurs lots de briques anciennes et nouvelles afin de garantir une évaluation équitable. Les essais ont porté sur des briques de taille normale, des briques de taille moyenne et des prismes plus petits pour évaluer les effets de la taille. Les évaluations environnementales ont suivi les critères définis par l'Association canadienne de normalisation pour évaluer la durabilité des briques. L'évaluation comprenait des tests de gel-dégel, d'absorption d'eau sur 24 heures et d'ébullition sur 5 heures. Les résultats de l'étude sont présentés et comparés entre les différents échantillons, et des recommandations sont formulées pour intégrer les anciennes briques de maçonnerie en terre cuite dans les pratiques de construction modernes. En outre, les principales limites des tests normalisés sont mises en évidence