(CS3.2) Quantification des émissions de carbone intrinsèque provenant d’interventions structurales pour la réutilisation de bâtiments existants et historiques

Cette recherche examine les émissions de carbone intrinsèque résultant de l'intervention structurelle dans la réutilisation des bâtiments historiques et existants en analysant des études de cas à New York et dans le Connecticut. Les bâtiments historiques nécessitent des interventions structurelles pour diverses raisons, telles que l'entretien, la réparation, la restauration et la réutilisation. Ces interventions sont généralement guidées par des approches de conception basées sur de nombreuses considérations, telles que le coût, la constructibilité et la minimisation de l'intervention, entre autres. Cependant, le coût en carbone de l'intervention structurelle est rarement pris en compte malgré la crise climatique actuelle et l'impératif de réduction des émissions de carbone. Cette recherche explore les impacts potentiels de l'évaluation du carbone intrinsèque utilisée dans les considérations de conception pour l'ingénierie structurelle des structures historiques et existantes. Elle compare les méthodes d'évaluation du carbone afin d'élaborer des lignes directrices pour les praticiens et de formuler des recommandations pour les travaux futurs dans ce domaine d'étude. Cette recherche utilise deux méthodes pour calculer le carbone intrinsèque: (1) l'outil CARE, un outil gratuit en ligne de prise en compte précoce de la conception qui estime et compare les impacts du carbone incorporé, opérationnel et évité, et (2) l'outil de calcul manuel Structural Carbon Tool développé par l'Institution of Structural Engineers (Royaume-Uni). Ces méthodes sont appliquées à quatre études de cas sélectionnées à New York et dans le Connecticut afin de les comparer et d'obtenir des données permettant d'améliorer les outils d'estimation existants. Les résultats de l'analyse sont évalués pour comprendre l'impact environnemental des interventions structurelles, fournissant ainsi des informations qui peuvent éclairer les décisions structurelles futures afin de minimiser l'empreinte carbone. En outre, les estimations du carbone intrinsèque pour la rénovation structurelle d'un bâtiment historique peuvent être utilisées en concurrence avec les estimations pour une nouvelle construction sur une base de pieds carrés comme justification potentielle de la préservation du bâtiment et de la conservation des matériaux historiques. En explorant les émissions intrinsèques de projets achevés de taille, de portée, d'échelle d'intervention, de matériaux, de typologie structurelle et de désignation historique différentes, cette recherche met en évidence des domaines d'impact potentiel significatif. En outre, grâce à l'analyse comparative de ces diverses caractéristiques, cette recherche identifie les aspects de la conception que les praticiens devraient privilégier dans l'évaluation des émissions de carbone des projets. Il reste peu de temps pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de carbone, et il est donc urgent de réduire dès maintenant les émissions de carbone intrinsèque. L'environnement bâti est responsable de manière disproportionnée des émissions de gaz à effet de serre, et la capacité à atteindre les objectifs de réduction dépend des bâtiments historiques et existants. Cette dépendance donne aux ingénieurs en conservation une occasion et une responsabilité uniques de prendre en compte les émissions de carbone associées aux interventions structurelles.